Sortant des flots, fleuves, tritons et amours célèbrent par leurs chants Eriphile et Aristione. Aux pécheurs de corail succède Neptune, venu rendre en personne hommage aux deux princesses.
Le théâtre est une forêt, dont la Nymphe de la Vallée de Tempé fait, par son chant, les honneurs aux deux princesses. On leur y joue une petite comédie en musique où figurent tour à tour des bergers et bergères amoureux, satyres jaloux et amants dépites puis réconcilies. Faunes et dryades dansent, cependant que tous les personnages chantent à la gloire de l’amour.
Célébration d’Apollon, la solennité des Jeux pythiens débute par des chants à sa gloire, suivis de danses de force et d’adresse. Un grand bruit d’orchestre annonce le dieu lui-même qui, entouré de sa suite, conclut solennellement la cérémonie.
La scène se passe en Thessalie, dans la délicieuse vallée du Tempé.
Deux grands rois, Iphicrate et Timoclès, se disputent la main de la princesse Eriphile. Pour la charmer, ils multiplient fêtes et spectacles, sans parvenir pourtant à décider son choix.
La reine Aristione, mère de la princesse, charge le jeune général Sostrate de sonder Eriphile : ce dernier n’accepte la mission qu’avec répugnance.
C’est le bouffon de cour Clitidas qui parvient à percer le double secret : Sostrate aime Eriphile, mais sait que son rang lui interdit de prétendre à sa main ; Eriphile aime Sostrate, ce pourquoi elle repousse ses deux nobles prétendants, sans avouer pour autant une passion que son rang lui interdit.
L’intervention miraculeuse de la déesse Vénus semble presser les choses : elle annonce qu’Eriphile devra choisir celui des princes qui aura sauvé les jours de la reine sa mère. Désespérés, les deux jeunes gens se déclarent leur amour et se disent adieu simultanément.
Or la prétendue apparition n’est qu’un artifice imaginé par l’astrologue Anaxarque et son fils Cléon, pour se faire valoir auprès de la reine, fort superstitieuse, et favoriser Iphicrate qui les a soudoyés. Lors d’une attaque simulée, ce dernier interviendra à point nommé pour protéger la souveraine et remporter ainsi la main d’Eriphile.
Un incident imprévu retourne la situation : la reine est attaquée par un sanglier sauvage alors qu’elle se promenait avec sa suite dans les bois. Sostrate, seul à ne pas s’enfuir, tue l’animal féroce au péril de sa vie. La reine accorde la main d’Eriphile à Sostrate, et de grandes fêtes concluent cette folle journée.
This concert has been organized thanks to the extreme generosity, marvelous artistic vision and wonderful support of Mrs Aline Foriel-Destezet, the great patron of music.
1 Quelles sont les deux comédiennes qui ont créé Les Amants Magnifiques ?
A / Deux amies B/ Deux sœurs C/ Une mère et une fille D/ Madeleine Béjart E/ Catherine de Brie, F/ Marquise Du Parc, G/ Armande Béjart
1 Quelles sont les deux comédiennes qui ont créé Les Amants Magnifiques ?
A / Deux amies B/ Deux sœurs C/ Une mère et sa fille D/ Madeleine Béjart E/ Catherine de Brie, F/ Marquise Du Parc, G/ Armande Béjart
2 Qui a créé la tragédie lyrique, forme francisée de l'opéra italien ?
A / Corneille B/ Racine C/ Lully
3 Qui devait danser les rôles de Neptune et d’Apollon ?
A / Pierre Beauchamps B/ Louis XIV C/ Claude Ballon
1 Réponse D et G
Les deux rôles de femmes furent confiés respectivement aux deux sœurs Béjart :
Armande, la jeune épouse de Molière et Madeleine, sa sœur ainée et ex-maitresse.
Toutefois, certains historiens assurent qu’Armande pourrait être réellement la fille de Madeleine…
Son père serait le Comte Esprit de Remond de Modène (bourg proche de Carpentras dans le Comtat Venaissin).
Armande rejoignit la troupe de Molière à Paris en 1658. Elle avait 15 ans. Elle apparait avec certitude sous le nom d’Armande Béjart en 1661 (comme sœur de Madeleine), jouant le rôle de Léonor dans L’École des maris avec sa mère Madeleine pour suivante… Après son mariage elle joue son propre rôle de Mademoiselle Molière.
2 Réponse C
C’est un Italien de naissance, Lully qui, en 1673, compose sa première tragédie en musique Cadmus et Hermione, sur un livret de Philippe Quinault. Il pose ainsi les bases de l’opéra-comique à la française.
La Pastorale des Amants magnifiques est déjà consubstantielle à l’opéra naissant. Le monde des bergers et ses topoï que sont le chant des oiseaux ou le murmure des eaux se prête en effet par essence à la mise en musique.
Pour faire accepter au public français la convention de la continuité musicale, la pastorale a donc joué un rôle décisif.
3 Réponse B
Louis XIV, passionné par la danse devait danser lui-même sous le costume de Neptune, puis sous celui d’Apollon dans les intermèdes du Divertissement royal.
À 31 ans, il y renoncera finalement dans un nouveau souci de dignité. Dès la 2e représentation il est remplacé par le comte d’Armagnac et le Marquis de Villeroy.
Ainsi Robinet revient aussi sur l’assertion qu’il avait émise d’abord dans sa lettre du 8 février, et il écrit le 15 du même mois :
...Notre Auguste Sire
Fait danser et n’y danse point,
M’étant trompé dessus ce point
Quand, sur un livre, j’allai mettre
Le contraire en mon autre lettre.